L’humain : maillon faible ou première ligne de défense de votre cybersécurité ?

Si de nombreuses entreprises investissent dans des solutions de cybersécurité, un problème persiste : un clic imprudent ou un mot de passe réutilisé peut suffire à permettre une intrusion coûteuse. Ces erreurs, souvent liées à la négligence humaine, poussent les entreprises à repenser leur stratégie de cybersécurité, on parle alors de posture de cybersécurité.

Pourquoi ces comportements à risque continuent-ils malgré la mise en place d’outils et de protocoles ? S’agit-il d’un manque de sensibilisation, de formations insuffisantes, ou
simplement d’habitudes difficiles à modifier ?

Pourtant, les collaborateurs ne sont pas condamnés à rester le maillon faible. Avec une approche adaptée, ils peuvent jouer un rôle clé dans la protection du système d’information et contribuer activement à réduire les risques.

Le facteur humain dans les problèmes de cybersécurité

 

Les vulnérabilités humaines sont largement exploitées par les cyberattaquants

 

Les cybercriminels exploitent largement les failles humaines pour compromettre les systèmes d’information des entreprises. Parmi les méthodes les plus répandues, on trouve les campagnes de phishing. Cette technique consiste à envoyer des courriels frauduleux contenant des liens malveillants ou des pièces jointes infectées.

Un cas parlant est celui de centaines d’hôpitaux et de commerces en France qui ont été ciblés par un groupe de cybercriminels entre 2021 et 2024. Ces attaquants utilisaient des courriels factices pour inciter les destinataires à cliquer sur des liens infectés. Lorsque le destinataire cliquait sur ces liens, un ransomware se déclenchait, chiffrant les données de l’entreprise. Les victimes perdaient ainsi l’accès à leurs fichiers et étaient contraintes de payer une rançon pour obtenir une clé de déchiffrement.

Une autre méthode courante est le Business Email Compromise (BEC). Cette technique repose sur l’envoi de courriels usurpant l’identité d’un dirigeant ou d’un cadre supérieur. Par exemple, un employé de l’équipe administrative et nancière peut recevoir un message urgent, apparemment envoyé par le PDG, demandant un virement immédiat vers un compte frauduleux. Si la méthode semble surprenante, les dégâts sont eux bien réels. D’après un rapport du FBI, ce type d’attaque a causé plus de 27,6 milliards de dollars de pertes cumulées dans le monde entre 2018 et 2022.

Si ces erreurs peuvent résulter d’un manque de vigilance, les intrusions peuvent également être la cause d’erreurs de configuration de certains logiciels.

Les erreurs humaines dans les configurations et les pratiques quotidiennes

Les erreurs humaines en cybersécurité vont bien au-delà des clics sur des liens frauduleux. Elles incluent des pratiques quotidiennes risquées et des maladresses techniques qui exposent les entreprises à des attaques.

Parmi les plus courantes, on retrouve l’utilisation de mots de passe faibles ou réutilisés sur plusieurs comptes, personnels et professionnels. Cette pratique expose les employés et les entreprises à des attaques comme le credential stuffing, où des attaquants utilisent des mots de passe compromis pour accéder aux réseaux des entreprises.

D’autres erreurs incluent la négligence dans le partage de fichiers sensibles ou la communication d’informations confidentielles sur des canaux non sécurisés. Ces comportements, souvent dus à un manque de sensibilisation ou à la pression du travail, facilitent l’exploitation par des attaquants.

Du côté technique, les erreurs de configuration sont une source majeure de vulnérabilités. Il peut s’agir de laisser des accès non sécurisés sur des machines et infrastructures, d’activer des comptes inutilisés, ou de mal configurer des services cloud, exposant ainsi des données sensibles.

L’humain comme première ligne de défense : transformer la faiblesse en force

 

Sensibilisation et formation :

 

Investir dans la sensibilisation et la formation en cybersécurité transforme les employés en acteurs actifs de la défense. Un programme bien conçu enseigne aux collaborateurs à reconnaître les menaces et à adopter des comportements sécurisés

Les formations doivent couvrir des compétences clés, comme :

  • Identifier des indicateurs d’email frauduleux (adresses douteuses, pièces jointes suspectes, ton pressant).
  • Comprendre l’importance des mots de passe robustes et de l’authentification multifactorielle.
  • Savoir signaler les anomalies rapidement via des processus internes.

Pour maximiser leur impact, ces programmes doivent être variés et interactifs :

  • Ateliers pratiques : sessions en groupe pour aborder des scénarios concrets.
  • Simulations de phishing : tests réguliers pour évaluer la vigilance des employés face à des emails factices.
  • Webinaires et vidéos : pour transmettre des conseils simples et accessibles.
  • Newsletters ou rappels réguliers : pour maintenir la sensibilisation au quotidien.

En multipliant ces approches, les entreprises renforcent les réflexes des employés, créant une culture de la vigilance où chacun joue un rôle actif dans la défense contre les cybermenaces

Renforcer la sécurité par l’instauration de bonnes pratiques

 

En complément de la formation, les entreprises doivent mettre à dispositions de leurs salariés des solutions technologiques. Un gestionnaire de mots de passe, par exemple, simplifie la création de mots de passe complexes tout en évitant leur réutilisation, un problème souvent à l’origine des attaques. L’authentification multifactorielle (MFA) ajoute également une couche de sécurité. Elle combine un mot de passe avec un second facteur, tel qu’un code envoyé par SMS ou généré par une application mobile, rendant les accès plus difficiles à compromettre.

Pour réduire les risques liés aux logiciels obsolètes, les mises à jour automatiques garantissent que les correctifs de sécurité sont appliqués dès leur publication. Enfin, des systèmes de gestion des accès limitent les permissions accordées aux employés, en leur donnant uniquement les droits nécessaires à leurs fonctions. En intégrant ces outils, les entreprises réduisent le risquetout en réduisant par la même occasion, les contraintes pour leurs collaborateurs.

Quelle politique appliquer pour renforcer votre posture de cybersécurité ?

 

Compléter la formation avec une politique du changement dans votre entreprise

 

Pour que les formations et l’utilisation de solutions techniques soient véritablement efficaces, elles doivent être intégrées dans une politique de changement structurée. En effet, les mauvaises habitudes ont la vie dure, et leur persistance continue de poser des risques significatifs pour la sécurité des organisations.

Selon le Microsoft Digital Defense Report 2024, malgré plus de 10 ans d’existence, l’authentification multifactorielle (MFA) reste insuffisamment adoptée, avec un taux d’adoption de seulement 41 % parmi les entreprises utilisant des environnements Microsoft. Cette négligence demeure l’une des principales causes de compromissions de comptes, soulignant l’urgence d’un véritable changement culturel au sein des organisations.

En plus de l’adoption du MFA, d’autres mesures doivent accompagner cette transformation, notamment :

  • La suppression des applications inutilisées, qui peuvent servir de points d’entrée pour les cyberattaques.
  • La réduction ou la suppression des permissions des applications, limitant ainsi les risques d’accès non autorisé aux données sensible

Éviter de blâmer : responsabiliser plutôt que de punir

 

Adopter une approche non punitive en cas d’erreur humaine peut faire une grande différence dans la gestion des incidents de sécurité. Par exemple, mettre en place une politique « no-blame » encourage les employés à signaler rapidement leurs erreurs sans crainte de représailles.

Cela incite à adopter les comportements vigilants et à agir plus rapidement afin de réduire les conséquences des cyberattaques.

Pourquoi agir ainsi ? Si un employé a peur d’être sanctionné, il peut choisir de cacher une erreur, ce qui complique la gestion du problème et aggrave ses impacts. Une telle politique favorise un climat de confiance et une meilleure résolution des incidents.

Gaia Informatique vous aide à transformer vos collaborateurs en maillon de la chaîne de cybersécurité

 

L’humain est à la fois une vulnérabilité et une opportunité en matière de cybersécurité. Une erreur humaine peut ouvrir la voie à des cyberattaques, mais avec la bonne formation et une sensibilisation ciblée, vos collaborateurs peuvent devenir votre meilleure défense contre les menaces.

Gaia Informatique vous accompagne dans la mise en place de programmes de formation et de sensibilisation adaptés à vos équipes. Nous aidons à instaurer une véritable culture de la cybersécurité, où chaque employé contribue activement à protéger l’entreprise.

Investissez dans vos collaborateurs dès aujourd’hui. Contactez Gaia Informatique pour construire ensemble une cybersécurité renforcée et partagée.